OBJECTIFS GENERAUX.
LES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES ET OPERATIONNELS.
Séquence 1.
Séquence 2
Médecin en exercice
L’émergence de l’angoisse ou de l’anxiété de séparation coïncide avec la construction d’éléments essentiels du développement psychologique : l’établissement d’un lien d’attachement et la construction d’un Soi distinct et séparé de l’autre, l’individuation. Allant d’une réaction développementale normale et attendue jusqu’au trouble psychopathologique, les manifestations de l’angoisse de séparation sont assez exemplaires des difficultés d’ordre diagnostique, étiologique et thérapeutique que peuvent poser certaines expressions symptomatiques chez l’enfant et l’adolescent.
S’il est normal que l’enfant proteste lors d’une séparation de la personne qui prend soin de lui habituellement, on admet que l’angoisse de séparation devient pathologique lorsque la détresse de l’enfant, au moment de la séparation, est extrême et persistante, pouvant atteindre un état de panique et de sidération dans des cas sévères. L’enfant manifeste une peur excessive d’être séparé des personnes auxquelles il est attaché, ce qui finit par entraver son développement social.
Les réactions de l’enfant à la séparation et la réunion avec le parent sont également le reflet de la qualité du lien d’attachement parent-enfant. Les enfants dont l’attachement est sécure supportent et gèrent mieux la séparation (Jacobson et Willle, 1984). Bowlby (1973) avait observé que l’angoisse de séparation pathologique serait liée à un attachement insécure ambivalent chez l’enfant. Dans ce type d’attachement, l’enfant n’est pas sûr que son parent sera disponible et lui répondra s’il fait appel à lui. L’enfant est ainsi sujet à l’angoisse de séparation, tend à s’accrocher à la personne qui le garde et inhibe ses comportements d’exploration.
Des études longitudinales récentes, allant parfois jusqu’à l’adolescence, confirment que l’insécurité de l’attachement, et notamment un pattern d’attachement insécure-évitant, serait hautement prédictive des troubles anxieux ultérieurs, en particulier de l’angoisse de séparation, et ce indépendamment de l’anxiété maternelle ou du tempérament de l’enfant (Dallaire et Weinraub, 2005 Warren, et al., 1997).