OBJECTIFS GENERAUX :
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES ET OPERATIONNELS :
Médecin en exercice
La lombalgie constitue un défi majeur en matière de santé publique dans les pays développés en raison de sa fréquence et de ses répercussions sociales, professionnelles et économiques. Bien que la lombalgie aiguë soit généralement un symptôme bénin, avec 90 à 95 % des cas se résolvant en quelques semaines, la tendance à la récidive au cours de l'année concerne entre 20 et 44 % des patients.
La gravité de la lombalgie réside dans son potentiel de passage à une forme chronique, entraînant des incapacités, des handicaps, une altération de la qualité de vie et un isolement social et professionnel. Représentant la troisième cause de consultation en médecine générale, la lombalgie est également responsable de 13 % des accidents du travail, en plus d'être la première cause d'arrêt de travail et de maladies d'origine professionnelle.
La prévention de la chronicisation de la lombalgie nécessite une approche précoce des diagnostics et une compréhension approfondie des contraintes professionnelles, qu'elles soient biomécaniques, environnementales, psychosociales ou organisationnelles. La lombalgie commune chronique est appréhendée comme un modèle biopsychosocial, où l'aspect lésionnel vertébral n'est qu'un élément parmi d'autres, les facteurs psychosociaux étant les principaux intervenants.
Dans ce contexte, les facteurs psychosociaux se révèlent être des prédicteurs plus significatifs du risque de chronicité que les facteurs biologiques ou biomécaniques.
Le modèle biopsychosocial, développé par Engel dans les années 80, se présente comme une représentation théorique de l'être humain, où les facteurs biologiques, psychologiques et sociaux interagissent simultanément dans le maintien de la santé ou le développement de la maladie.
Cette approche complexe et circulaire des causalités nécessite une pratique clinique intégrant en permanence les dimensions biologique, psychologique et sociale, avec une participation active du patient.
En conséquence, la relation thérapeutique est profondément transformée. Ce modèle se veut à la fois théorique et clinique, fournissant un cadre cohérent d'hypothèses explicatives de la santé et de moyens directement applicables sur le plan diagnostique et thérapeutique.